NEAR THE WALNUT TREE
Enfant, j'ai été filmée par ma mère dans la petite ville de Kiziljurt au Daghestan, où j'ai vécu avant de déménager en Belgique. Elle a filmé non seulement mes premières années de vie, mais aussi ses sœurs bien-aimées qui étaient souvent ensemble. La caméra était une échappatoire au quotidien de la guerre et des destructions des années 90 russes.
Que s'est-il passé après vingt-cinq ans ? La situation, la vie dans cette ville, la vie des sœurs.
A l'heure actuelle, je prends la place de ma mère pour filmer ses sœurs. Je les suis à l'automne de leur vie. La naissance, la mort, la montagne, la mer, leurs histoires, leurs désirs, leurs traumatismes : des images qui approchent la réalité comme un collage.
ROCK, PAPER, SCISSORS
C'est un film sur la pierre et la construction en pierre, un art en voie de disparition. Sur des gens qui peuvent entendre les pierres parler. En même temps, le film traite de la collectivité et de la collaboration, comme un défi commun et une célébration. La construction en pierre nécessite l'intervention de nombreuses personnes. La pierre est trop lourde pour être utilisée seule.
Associant des chorégraphies ludiques à des observations poétiques personnelles, ce documentaire expérimental se concentre sur les paysages de mémoire des personnes qui travaillent, apprennent et vivent de la construction en pierre dans la Grèce contemporaine. À travers la tradition déclinante de la construction en pierre, le film cherche à construire un espace intergénérationnel pour une réflexion féministe sur les récits de construction dans les villages et les villes. La recherche de lignées migratoires dans la culture de la construction de la "bouloukia", ainsi que la remise en question des silences sur les femmes bâtisseuses, deviennent des questions partagées par une communauté émergente qui se réunit pour réfléchir et rêver ensemble à travers une série de correspondances curieuses et de voyages sinueux.
KARAKUL
En suivant les traces d'un mouton noir à travers l'histoire coloniale du 20e siècle, "Karakul" s'articule autour de la question de savoir comment un "Autre" radicalisé et non humain a été produit et entretenu par la science et l'économie allemandes. Prenant la mémoire des archives comme point de départ de l'enquête, le projet s'embarque dans un voyage subjectif dans le passé et le présent de l'esprit humain. Un film sur les moutons noirs, les mauvais bergers et les victimes de la mode.
FUNCTIONING PHOTOGRAPHS
L'esthétique photographique est un terrain clé autour duquel les communautés locales se rassemblent dans le sud-ouest du Pakistan, à la frontière avec l'Afghanistan. Elles mettent en relation les fantasmes individuels et le sentiment d'appartenance à la communauté locale dans les studios de photographie. Que se passera-t-il donc lorsqu'ils auront disparu ? Le cinéaste, en tant qu'artiste déplacé, se prête à devenir l'objet du travail des photographes locaux de sa région pour explorer la signification des photographies dans le contexte sud-asiatique où les questions de race, d'ethnicité et de genre se rencontrent et se confondent dans le contexte des studios.
LE RAT ET LE ROBOT
Le registre de la population de Bruxelles en 2021 comptait 1 219 000 habitants officiels... 2 autres millions vivent clandestinement dans les égouts. C'est une population qui a une histoire vieille de 5 millions d'années et dont la présence est essentielle au bon fonctionnement de la ville et pourtant, son existence n'a aucune valeur et son image provoque un profond dégoût. Ce film est l'histoire d'une ville. La ville des rats. Plus précisément, des rats filmés par des robots d'égouts.
Qu'est-ce que les rats partagent avec les humains ? Comment les robots vont-ils pénétrer dans leur habitat et observer leur mode de vie sans les effrayer ? Seront-ils moins effrayés par un robot ? Lui feront-ils confiance comme nous faisons confiance aux robots pour l'observation et l'enregistrement des événements ? Quelle sera la nature de leur rencontre ?
COMMENT ALLER AU CIEL ?
Les archétypes et les symboles se rassemblent dans un monde non linéaire, où la narration devient un espace à partir duquel les situations se déroulent. Le roi du Nomansland, la mère des histoires, un chevalier triangulaire, tous cherchent un abri dans l'espace de la vidéo, mais ils sont confrontés à un monde fragmenté qui les a rattrapés.
Comment aller au Ciel ? Cette question plane au-dessus de la tête des personnages de l'œuvre et fonctionne en même temps comme une invitation pour le spectateur à entrer dans un voyage épique. Un personnage très peu fiable, une personne en costume, sera votre guide et vous emmènera au cœur de ce labyrinthe.
FANTASIES ON HOW TO STRIKE part II
Fantasies on how to Strike - part II est le 2 e film dans le cadre d'un projet sur le travail précaire aux Pays-Bas. Le 1 er film (2019) mettait en scène le travail des agents de musée. Le 2 e film, développé au SIC, se concentre sur les chauffeurs de taxi Uber. En observant de près leur travail et en établissant des contacts intimes avec les chauffeurs Uber, un regard critique sur leurs conditions de travail précaires devient manifeste. En parlant longuement de leur travail, en reconstituant des situations de travail et en impliquant les travailleurs en tant qu'acteurs, le film est développé avec les chauffeurs. Il en résulte un film qui ne se contente pas de montrer mais qui sert aussi d'acte de résistance.
APUCHA
(The Grandfather)
Trouvant en Belgique un livre dans la langue oubliée de son grand-père, le cinéaste se laisse emporter par l'apprentissage de mots liés à la nature. Plus il avance, plus il découvre la vie passée de son grand-père et son pays natal. Il documente tout dans un journal écrit et filmé qu'il partage avec sa mère qui vit toujours au Pérou. Les nouvelles connaissances vont lui permettre d'interpréter les symboles de la nature belge, sa deuxième maison, du jour le plus sombre de l'année au jour le plus clair, et dans cette transition, un personnage issu de son imagination apparaît et le confronte à la création de ce film.
ON OUR WAY TO GETTING ORGANISED
(titre de travail)
Une réimagination des souvenirs collectifs d'une archive anarchiste du sud de Londres. Un dialogue de voix passées et présentes en conversation avec des images et des textes trouvés font une rencontre chaotique.
Dans le contexte violent et dystopique d'une Grande-Bretagne post-brexit, 30 ans de collectivité, de marées politiques, de répétitions et de contradictions sont discutés et traversent l'organisme vivant et mouvant de l'espace d'archivage.
Mais qu'entendons-nous lorsque nous parlons de "mouvements" ou de "scènes" politiques ? Pouvons-nous nous rapprocher de la compréhension de certaines de ses réalisations ou de ses désespoirs ? Le film n'est pas l'embaumement du passé, mais une réimagination volatile.
DIOGÈNE, HOMME DE DÉSIR
Portrait éclaté. Monsieur A., 84 ans, "habite" à l’hôpital psychiatrique. Pendant des années, il a parcouru la ville avec son chariot, pour amasser les papiers disparates qu’il amenait chez lui par milliers, saturant son appartement d’un chaos labyrinthique. On dit de lui qu’il a le "syndrome de Diogène". Il est doté d’une culture vertigineuse et d'un sens de l'humour acéré. Les images abondent. Pour qu’il puisse rentrer chez lui, je l’aide à désengorger son intérieur.
DIE ARCHIVARE
oder das Gewicht der Geschichte
Je suis insomniaque.
Ma mère est insomniaque.
Et mon grand-père était insomniaque jusqu'à sa mort.
L'histoire se répète, comme on dit.
Une malédiction ?
Ou est-il possible d'inverser le cours des choses ?
Au cours d'une longue nuit angoissante, je décide que les choses doivent changer.
J'ouvre la lourde boîte en bois qui m'attend depuis la mort de mon grand-père allemand Theo, il y a 28 ans.
À l'intérieur, les archives qu'il a constituées spécialement pour moi, son unique petit-fils.
Ce qui suit est un détective où le passé et le présent sont lentement disséqués.
Là où mon grand-père a fait des archives, je fais un film sur ces archives.
Pouvons-nous être autonomes ou sommes-nous simplement le produit de ce qui s'est passé auparavant ?
NATURE MORTE AVEC COLLOCATAIRES VIVANTS
3 maisons Bruxelloises. 15 habitants, d'âge et d'origines différentes, posent devant la caméra comme dans un tableau et témoignent de leurs expériences en colocation. Leurs récits, entremêlés aux réflexions personnelles de la réalisatrice, guident le spectateur dans une enquête domestique autour de la question du partage, des équilibres qui règlent la survie d'un groupe, des frontières fragiles entre l'espace privé et l'espace commun et d'une certaine façon d'habiter.
FORECASTING FUTURES
Les humains et les superordinateurs qui interagissent avec les forêts pour prédire l'avenir face au changement climatique proposent une enquête sur les pratiques de prévision ainsi que sur la manière dont le langage, l'imagination et la technologie gouvernent la société. Inspiré par la mythologie amazonienne des arbres chanteurs, ce film examine, à travers la matérialité des sons et des "peaux d'images" transmises par les arbres Amoahi et fournies par les modèles climatiques, notre relation avec la nature et l'avenir. Les personnes et les machines qui écoutent activement les arbres reflètent qui interprète et négocie les voix de la forêt et comment ses applications façonnent les perceptions de la forêt, de la culture et des mondes futurs.
HALF THE WORLD
Trois histoires de femmes dites sauvages. Des femmes qui sont devenues sauvages, fuyant dans les bois la violence de la société. Déployant la fascination que suscite ce choix radical, Half the World propose de les voir comme les héroïnes d'une histoire, comme des personnages hautement poétiques et politiques. Le film sera construit à partir de bribes de récit et de gestes interprétés par plusieurs femmes qui seront en mesure de les incarner. L'objectif est de restituer leur histoire en l'ouvrant à l'interprétation. Différents lieux seront traversés par la caméra tandis que les interprètes dessineront des gestes, dans un esprit de reconstitution distante plutôt que de reconstitution exacte.
INTERROGATÓRIOS
Interrogatórios (interrogatoire) est une enquête autour de la rencontre de l'autre devant une caméra. Thiago Antunes souhaite construire un dispositif performatif et audiovisuel à travers une série de rencontres avec l'artiste équatorien Esteban Donoso, qui seront enregistrées et montées pendant la période de recherche. En échangeant les rôles d'invité et d'hôte, ils créent des territoires temporaires pour s'accueillir mutuellement, en référence à leurs problèmes d'immigration communs en Europe.