Laboratoire

SIC croit en la rencontre : en la capacité de se réunir, de penser ensemble, d’échanger généreusement. Nous  aspirons à être une communauté et un réseau ouverts. SIC s’efforce de maintenir une approche horizontale, en reconnaissant la diversité du groupe en termes d’origines et d’expériences. SIC s’inspire de la richesse qui découle de l’effacement des frontières : art/cinéma, fiction/documentaire, poésie/essai. SIC est un laboratoire pour des projets qui examinent consciemment et éthiquement leurs propres conditions d’existence. SIC met l’accent sur la remise en question de la forme et du langage cinématographique et favorise un discours social critique.

Nous pensons qu’il s’agit d’une urgence pour la société multiculturelle dans laquelle nous vivons. Nous nous engageons à transmettre une éthique multiculturelle, attentive aux problèmes du présent et sensible aux tendances artistiques émergentes.

SIC soutient des projets qui proposent de nouvelles manières sensorielles et poétiques de raconter des histoires : des films qui transcendent les catégories existantes de l’industrie cinématographique : expérimental ou documentaire, cinéma du réel ou fiction, long ou court métrage. Des films qui se font ici et maintenant, hors du temps économique, logistique et administratif d’une production classique. Des films portés par le désir passionné de l’auteur/l’autrice. Des films légers en termes de production, où le/la réalisateur/réalisatrice est souvent le/la seul.e capitaine à bord. SIC offre des opportunités à des formes audiovisuelles non conventionnelles et socialement significatives, qui auraient autrement du mal à trouver un public ou une caisse de résonance, en leur fournissant un environnement sûr pour se développer.

Au lieu de suivre le chemin traditionnel de l’écriture dans le but de tourner puis de monter, SIC encourage le processus de tournage puis de réflexion sur les matériaux obtenus. Plutôt que d’utiliser l’écriture comme une interface qui crée une distance (de temps et de langage) entre le/la réalisateur/réalisatrice et son sujet, SIC encourage un processus où l’écriture d’un film émane directement des matériaux artistiques : images, sons, temps, espace, souvenirs.

Les participant.e.s au programme SIC ont des origines, des âges, des cultures et des bagages différents. Artistes, cinéastes, techniciens de l’image ou du son avec un projet personnel, journalistes à la recherche d’une nouvelle forme de narration, écrivain.e.s et activistes qui veulent poursuivre leurs efforts d’une manière artistique, universitaires, anthropologues/artistes avec un projet de film qui leur tient à cœur, autodidactes. Souvent, les participant.e.s ont déjà suivi une formation. SIC est plus un atelier et un laboratoire qu’un cours de formation ou une école. Les participant.e.s sont présent.e.s aux sessions, ils/elles s’engagent également dans les autres projets en cours.

Le processus est structuré par le parcours des participant.e.s au cours d’une série de sessions collectives de feedback où ils/elles reçoivent un feedback sur leur travail en cours.

Les sessions collectives réunissent tous les accompagnateurs.trices et les participant.e.s. Ces sessions sont uniques et constituent le cœur de SIC. Vingt personnes réfléchissent à un projet et le suivent pendant un an, pointant les angles morts, créant de nouvelles perspectives et de la richesse. Ces sessions de feedback collectif sont exigeantes et intenses.

Étant nous-mêmes cinéastes et connaissant le processus créatif de l’intérieur, nous sommes très conscients de la force, mais aussi de la fragilité de ce chemin. Nous avons créé SIC pour aider les cinéastes à pousser leur vision unique jusqu’à la limite, mais nous veillons à l’entourer de ressources dans un environnement bienveillant et sûr.

Le cœur des sessions collectives est constitué des présentations de chaque projet, suivies d’un tour de table de feedback par les coaches et autres participant.es.

La présentation peut prendre n’importe quelle forme, mais elle doit toujours être basée sur la présentation de matériel visuel, de sorte que le retour d’information soit donné sur un objet concret. La présentation n’a pas pour but de prouver que des progrès ont été réalisés ou de convaincre l’auditoire. C’est l’occasion de tester des idées, de partager des essais, de soulever des questions. Il s’agit donc d’un moment de vulnérabilité, mais qui peut s’avérer très bénéfique pour le processus. Nous recommandons aux participant.e.s de définir eux-mêmes/elles-mêmes ce qu’ils/elles souhaitent atteindre avec chaque présentation, et comment ils/elles peuvent utiliser au mieux cette assemblée exceptionnelle pour aborder les questions, les difficultés ou les incertitudes auxquelles ils/elles sont confronté.e.s dans leur projet.

Pour chaque session collective (à l’exception de la première), un invité extérieur est convié. Il s’agit de cinéastes (inter)nationaux. Ils/Elles participent à la session de feedback en tant qu’ »œil neuf », offrent d’autres perspectives et ouvrent de nouvelles voies. Ils/Elles proposent également une masterclass/un atelier. Il est également possible pour des « spectateurs » externes de participer aux sessions (sans prise de parole de leur part). Les personnes intéressées doivent s’inscrire par courriel.

FEEDBACK

À partir du matériel visuel, les projets sont discutés en profondeur et en détail, les coaches et les participant.e.s réfléchissent ensemble à la forme, à l’intention et au contenu. Chacun.e est encouragé.e à partager ses pensées et ses commentaires de manière constructive. L’hétérogénéité des perspectives et des façons d’exprimer quelque chose conduit à de nouvelles perspectives et découvertes en ce qui concerne le matériel et le projet des participant.e.s.

Pour les participant.e.s, la réflexion sur les projets des autres est souvent synonyme de percée dans leur propre processus. Ces sessions sont également une invitation à partager le projet avec un public pour la première fois et à le confronter à leur jugement, afin de pouvoir formuler et élaborer leurs propres idées de la manière la plus radicale possible. Le retour d’information porte toujours sur le matériel et le projet. Il n’y a pas de jugement personnel.

Chaque participant.e a un coach individuel, qui guide le/la cinéaste à travers le processus SIC par le biais de rendez-vous individuels. En tout, il y a 6 coaches qui accompagnent 2 ou 3 projets chacun.e. Chaque coach choisit dans le processus de sélection les projets auxquels il/elle pense pouvoir apporter la meilleure contribution.

Entre deux sessions collectives, chaque coach a au moins un ou deux rendez-vous avec le/la participant.e. Le dialogue est structuré en fonction des besoins individuels. Il s’agit parfois d’une réflexion commune sur le contenu, la structure du film, parfois d’un soutien plus technique ou de conseils sur le montage, le son. Le/la coach stimule l’expérimentation en suggérant, par exemple, des « exercices » individuels qui peuvent inspirer ou aider à traiter le matériel différemment.

Ces sessions ne figurent pas sur le calendrier SIC. Chaque coach et chaque participant organisent ensemble leur propre calendrier. Les réunions peuvent avoir lieu physiquement, par téléphone ou par vidéoconférence en ligne.

L’avancement des projets est suivi systématiquement. Mais nous n’avons pas de lignes directrices spécifiques : chaque projet a des besoins différents. Nous ne demandons pas un nombre spécifique d’entretiens individuels. Elles dépendent des besoins du projet et du participant.

PARTICIPANT.E.S

Les participant.e.s sont responsables de s’engager dans le processus SIC et d’assister aux événements proposés. Ils/Elles sont invité.e.s à participer aux sessions collectives, en partageant leur propre processus et en écoutant et en donnant leur avis à leurs pairs.

Faire un film, c’est d’abord un désir. Et c’est le désir de la personne qui fait le film qui amène les autres à la soutenir. L’assiduité est donc de mise, de même que le respect des délais fixés, tant pour les sessions collectives que pour celles convenues avec l’accompagnateur du projet. Par ailleurs, c’est aux participant.e.s de tenir leur coach informé de l’avancement du travail, et non l’inverse. Il est de la responsabilité de chaque participant.e d’entrer en contact avec son/sa coach pour préparer la session collective afin qu’elle soit la plus fructueuse possible.

En cas de problème de communication, veuillez vous adresser à un.e autre coach ou au coordinateur.
Il peut toujours arriver que des difficultés ou des malentendus surgissent entre le participant et le/la coach. Dans ce cas, n’hésitez pas à en parler au coordinateur ou à d’autres membres du SIC. Nous sommes là pour trouver une solution constructive. Dans certains cas, il est possible de changer de coach.

COACHES

Les coaches sont chargés de soutenir les projets – individuellement et collectivement. Ils/Elles commentent tous les projets et leur développement pendant les sessions collectives et tout au long du cycle. À ces moments, ils/elles participent également en tant qu’accompagnateurs pour les autres projets.

En tant que coach individuel, ils/elles assistent les présentations des participants pendant les sessions collectives. Il est important que la paire participant.e SIC/coach prépare la session collective ensemble. Il doit y avoir au moins un contact entre le/la coach et le/la participant.e avant chaque présentation collective. Nous voulons éviter que ces moments collectifs ne soient pas bien préparés et que le/la coach ne puisse pas assister ou soutenir la présentation.

Il est demandé aux coaches d’être présents lors des moments de feedback collectif. Ils assistent à tous les autres événements de SIC en fonction de leur intérêt et de leur planning personnel.

SIC invite des cinéastes (inter)nationaux inspirants pour les feedbacks collectif et des masterclass. Ils/Elles proposent une masterclass/un atelier sur un thème choisi à l’avance. Il s’agit souvent d’une combinaison de présentations de leur propre travail et de leurs méthodes de travail et d’œuvres inspirantes d’autres auteurs/autrices, alternant avec des discussions et des exercices pratiques. Nous organisons également des projections publiques des œuvres de nos invité.e.s en collaboration avec des partenaires. Veuillez consulter notre calendrier pour plus d’informations.

Chaque session collective comprend également une intervention spécifique pour la compréhension et l’échange :

ÉTUDES DE CAS I : PRODUCTION / PRODUCTION ARTISTIQUE / DISTRIBUTION DE FILMS EXPÉRIMENTAUX DE NON-FICTION

Cette série d’interventions vise à fournir un aperçu pratique du domaine des arts cinématographiques, des réseaux et des questions auxquelles tout.e créateur.trice est confronté.e : Comment et avec qui produire ? Où trouver des financements ? Comment mieux défendre sa cause ? Comment collaborer avec ses pairs ? Où montrer son travail ?
Des rencontres avec les Ateliers de production belges (aaapa) sont organisées.

ÉTUDES DE CAS II : RÉALISATION DE FILMS
Nous voyons des films qui nous impressionnent, nous inspirent, nous font réfléchir. Comment ont-ils été réalisés ? Les coaches présentent l’un de leurs films/travaux en cours et parlent du développement de leur première idée jusqu’au produit final.

FOCUS SIC : REFLEXION/INSPIRATION ; théorie et tendances actuelles :

L’invention de nouvelles formes de cinéma ne se fait pas sans une réflexion plus large sur les problèmes de notre temps et son influence visible ou invisible sur l’esthétique et le langage. Un discours sur les stratégies et les méthodes artistiques dans ce domaine est nécessaire. Nous souhaitons mettre en résonance le travail et la pensée des cinéastes de SIC avec ceux d’autres artistes locaux et internationaux.

Le parcours auprès SIC aboutit à des œuvres audiovisuelles uniques. Les projets ont la possibilité de devenir des films solides, éventuellement en coopération avec des ateliers ou des sociétés de production. Les films produits dans le cadre de SIC ont déjà été sélectionnés à des festivals, des expositions et des séminaires renommés. ( voir : Projections et prix )

Chaque trajectoire est individuelle. Parfois, un projet est achevé en 12 mois, dans d’autres cas, il atteint un stade où il peut demander un soutien à la (post-)production en collaboration avec un producteur ou un atelier.

DOUMENTATION

Nous invitons les participant.e.s à formuler dès le début leurs ambitions, ce qu’ils/elles veulent réaliser au cours de l’année et à leur demander de la documentation ; à noter leur processus au cours de l’année et à rédiger un bref compte-rendu sur leur processus, le développement de leur projet, leur expérience avec SIC à la fin de l’année.

PRÉSENTATIONS PUBLIQUES / ÉVÉNEMENT DE FIN D’ANNÉE

Les films terminés qui ont été développés dans le cadre de SIC sont présentés en avant-première.

Nous organisons également un événement de fin d’année / des présentations de travaux en cours en fonction de l’avancement des projets et de l’opportunité de les partager avec un public plus large à ce stade.

Si vous avez besoin de matériel pour tester, filmer, enregistrer, monter, projeter : vous pouvez emprunter gratuitement du matériel dans le stock du CBA en fonction des disponibilités et ainsi expérimenter le support le plus adapté à votre projet.

Consultez le catalogue du CBA ici : https://cbadoc.be/fr/materiel-infrastructure/

Ou consultez notre liste de matériel: https://soundimageculture.org/fr/location-materiel/

Nous recherchons des projets authentiques qui repoussent les frontières du langage cinématographique. Nous nous intéressons aux réflexions esthétiques et éthiques liées au projet. Notre objectif est d’aider les participant.e.s à développer une vision artistique radicale.

Les candidatures pour 2024 sont maintenant clôturées et ouvriront en juin 2024 pour notre programme 2025.

SIC est constitué d’asymétries. Les gens viennent d’endroits différents, habitent des corps différents, ont des expériences différentes, se situent différemment dans les structures de pouvoir et ont des limites différentes. Tenez-en compte, remettez en question votre propre position et laissez-la être remise en question, tout en respectant les limites des autres.

Tout le monde, dans une certaine mesure, participe à de multiples systèmes d’inégalité en occupant des positions, des rôles et des récits différents. SIC se veut un espace où l’on peut aborder activement cette question et où l’on peut apprendre et changer.

Les angles morts et les préjugés sont réels. Le fait de ne pas les voir ne signifie pas qu’ils n’affectent pas ou ne nuisent pas aux autres. Chacun.e est responsable de son manque de conscience autant que de ses actes conscients, chacun.e est responsable d’explorer ce dont il/elle n’est peut-être pas encore conscient.e et de s’ouvrir pour voir les choses sous une lumière et une perspective différentes.

En créant une culture de la prise de conscience, nous constatons que la complexité des conversations et des processus augmente. Nous observons qu’un environnement sûr offre plus d’espace pour s’exprimer et se développer. C’est dans ces conversations que nos différences deviennent un instrument pour se stimuler mutuellement, ouvrir des perspectives et des potentiels.

Cela signifie que l’écoute, le soutien et la responsabilisation des personnes avec compassion sont préférables à l’évitement des personnes sans leur offrir les moyens d’apprendre et de changer.

Ceci dit, chez SIC, nous veillons à un environnement de travail sain, à des relations de travail respectueuses et nous dénonçons toute conduite ou déclaration qui pourrait être intimidante, irrespectueuse ou violente d’une manière ou d’une autre.

LIGNES DIRECTRICES :

• Le collectif est mis en place pour créer un espace de confiance où les participant.e.s partagent un travail en cours.
• La diversité sociale est considérée comme une réalité. Les différences sont accueillies positivement.
• Toutes les personnes impliquées dans SIC (coaches, participant.e.s, invité.e.s et organisation) se traitent mutuellement avec respect, quelle que soit la nature de leur relation de travail.
• Nous contribuons tous à un environnement dans lequel aucune forme de comportement offensant n’est tolérée.
• Nous entendons par comportement offensant, mais pas exclusivement, l’intimidation, le racisme, le sexisme, la discrimination, l’agression (passive) et le comportement sexuel non désiré, que ce soit par des mots, des images, par des actions ou des comportements.
• Ces règles s’appliquent également aux conversations et aux échanges en ligne.

Si vous le souhaitez, vous pouvez signaler un comportement inapproprié à quelqu’un d’autre, à vos pairs, à votre coach, au coordinateur.

Lorsque des personnes travaillent ensemble, des relations de pouvoir sont toujours impliquées, consciemment ou inconsciemment. Dans des circonstances normales, les gens gèrent bien ces relations sans porter atteinte à la dignité, à la satisfaction professionnelle ou à la productivité de l’une ou l’autre partie. Si vous avez l’impression que votre travail ou votre bien-être est entravé par des relations de pouvoir déséquilibrées, il est possible de trouver un moyen d’y remédier de manière constructive. Cette démarche peut nous aider à grandir et à apprendre. Il est important de préciser que vous êtes toujours le/la bienvenu.e pour en parler avec l’un.e des coaches ou le coordinateur. Si vous avez le sentiment que ce coach n’a pas suffisamment de recul par rapport à la situation, nous vous encourageons à vous adresser à l’une des parties externes que nous proposons ci-dessous :

À ENGAGEMENT (contact@engagementarts.be) où vous pouvez parler à l’un des confidents certifiés (EN/NL/FR) ou à la Genderkamer du service de médiation néerlandophone (EN/NL). Nina Callens et Viktor Van der Veken ont une fonction de médiateur et s’occupent spécifiquement des comportements offensants dans le domaine de la culture et des arts. Ils vous écouteront, essaieront de comprendre votre situation, vous donneront des conseils ou soutiendront les négociations et ils ont le mandat de déposer une plainte officielle. Vous pouvez les contacter via genderkamer@vlaamseombudsdienst.be.

Lorsque vous êtes témoin d’un comportement offensant, essayez de prendre la défense de la personne qui subit ce comportement. Si cela ne fonctionne pas ou n’est pas possible, merci de signaler le comportement dont vous avez été témoin à l’un des coaches, au coordinateur et/ou à ENGAGEMENT ou Genderkamer (voir les contacts mentionnés ci-dessus).

L’équipe de SIC traitera et examinera chaque rapport de comportement déplacé avec soin et en toute confidentialité. Nous considérons chaque échange comme un moment d’apprentissage et nous nous engageons à chercher ensemble une solution appropriée.

Mary Jiménez est la directrice artistique de SIC, Julien Chapelle le coordinateur, et Sophie Sherman est responsable des réseaux sociaux.

Soutenu par les membres du conseil d’administration : Bénédicte Liénard, Marc Bouteiller, Julie Pfleiderer, Susanne Weck.

L’association SoundImageCulture a été fondée en 2008 par An Van Dinderen, Didier Volckaert, Reinhart Cosaert, Laurent Van Lancker et Eric Pauwels.

SIC a des amis et des partenaires formidables !
Voici une liste non exhaustive :

Atelier Graphoui , Dérives , CBA , Aaapa , PAM. , ERG Art School , ISELP Contemporary Art Center , Festival en Ville , Bozar , La Maison européenne des Auteurs et des Autrices – Scam , Courtisane – Film Festival , Beursschouwburg , Pianofabriek , VAF , ARGOS , Cinemaximiliaan , KASK , UGent , Constant , Festival Visite / Imagerie , PMMC werkleitz , Sensory Ethnography Lab (SEL) , Visual Experiment Laboratory, Museum of Ethnology, Osaka // Itsushi Kawase , Visual Anthropology Department Goldsmith London // Chris Wright  , Social Anthropology, Oslo University // Arnd Schneider , Anthropology of the Image Lab, UC Davis, USA //  Tarek Elhaik , Visual Anthropology Department, Leiden University // Metje Postma