The doors of the abandoned Raverdy coffee and chicory factory remain closed, just like everything around it. The director – herself a descendant of the Raverdy family (and expecting her first child) – goes in search of the stories behind this sealed-off part of the city. She moves in with her 91-year-old grandmother, who lives over the road. Piece by piece, she is able to reconstruct events leading up to the factory’s closure, using old photos, advertising brochures, myths, language games, conversations with her grandmother and former female factory workers. These memories unfold through different storylines. The factory’s surroundings are explored through a poetic film style, and the history of the nunnery next to the factory is also revealed. This sensitive film is a reflection on the invisible and the forgotten, revolving around women and the changing body.

Les portes de la fabrique de café et de chicorée abandonnée Raverdy restent fermées, comme tout ce qui l’entoure. La réalisatrice, elle-même descendante de la famille Raverdy (et enceinte de son premier enfant), part à la recherche des histoires qui se cachent derrière cette partie isolée de la ville. Elle s’installe chez sa grand-mère de 91 ans, qui vit de l’autre côté de la rue. Au fur et à mesure, elle parvient à reconstituer les événements qui ont conduit à la fermeture de l’usine, à l’aide de vieilles photos, de brochures publicitaires, de mythes, de jeux de langage, de conversations avec sa grand-mère et d’anciennes ouvrières de l’usine. Ces souvenirs se déploient à travers différentes intrigues. Les environs de l’usine sont explorés dans un style cinématographique poétique, et l’histoire du couvent voisin de l’usine est également révélée. Ce film sensible est une réflexion sur l’invisible et l’oublié, autour des femmes et du corps en mutation.

Between order and chaos, the debacle of a modern-day Don Quixote, his dreams, his memories. His journey through the century. Through him, the portrait of a place, of an overflow of debris. before the collapse of the world, how to live? The film, a kaleidoscope between hot and cold, between overflow and bursts of laughter, also recounts the characters’ meeting with the filmmaker. The promise of a second life and the affirmation of an uncompromising freedom.

“Joseph cannot live at his own place anymore. For many years, he has travelled around the city with his trolley to gather tons of miscellaneous papers and objects of all kinds, this filling his flat with labyrinthine chaos. He is said to have “the Diogenes syndrome”. He is gifted with vertiginous erudition and witty humour. I help him unclog his home. One friendship is forming.” Messaline Raverdy

Entre ordre et chaos, la débâcle d’un Don Quichotte des temps modernes, ses rêves, ses souvenirs. Sa traversée du siècle. A travers lui, le portrait d’un lieu, d’un trop-plein de débris. avant l’effondrement du monde, comment vivre ? Le film, kaléidoscope entre chaud et froid, entre débordement et éclats de rire, raconte aussi la rencontre des personnages avec le cinéaste. La promesse d’une seconde vie et l’affirmation d’une liberté sans concession.

“Joseph ne peut plus vivre chez lui. Depuis de nombreuses années, il parcourt la ville avec son chariot pour rassembler des tonnes de papiers hétéroclites et d’objets de toutes sortes, remplissant ainsi son appartement d’un chaos labyrinthique. On dit de lui qu’il est atteint du “syndrome de Diogène”. Il est doté d’une érudition vertigineuse et d’un humour décapant. Je l’aide à désencombrer sa maison. Une amitié se noue.”
Messaline Raverdy